Photo archive, 8 septembre 2019
Ils ont des fleurs en mai, mais il faut à présent parler au passé. Après le marronnier de l’avenue Auguste-Cathala, son semblable qui s’épanouissait sur le haut du cours Docteur Joseph-Raynaud vient lui aussi de disparaître du paysage. Celui qui aidait les promeneurs du tour de ville à négocier le virage au plus près avant d’engager la descente sur le Cours d’Aguesseau, n’aura peut-être pas résisté aux impératifs de modernisation, projet de réfection des cours oblige.
3 octobre 2019
Toutefois, cet arbre au feuillage très dense, mis à la mode à Paris au XVIIe siècle par Marie de Médicis, souffre (paraît-il) d’une perte de popularité, si l’on en croit un dicton très en vogue chez les jardiniers : « Ombre de marronnier, Chagrin des jardiniers, Le jardin est décimé, Inutile de semer ». Eloignés de tout jardin pourtant, nos deux doyens plus que centenaires et parfaitement intégrés dans le décor, sont morts, sans surprise. « Quand le bûcheron est entré dans la forêt avec sa hache à la main, les arbres se sont rassurés. Voyant la hache ils se sont dit : « le manche est des nôtres » (anonyme).
A moins que ces abattages automnaux ne s’inscrivent, comme pourrait en témoigner la photo ci-dessous, dans la réactivation d’un vieux projet d’achèvement de la ligne stratégique de chemin de fer des Pyrénées, de Bayonne à Perpignan, « dont une partie est déjà en activité de Bayonne à Saint-Girons par Pau et Tarbes pour prolongement de Saint-Girons à Perpignan par Foix, Lavelanet, la vallée de l’Hers, Chalabre, Quillan et la vallée de l’Agly » (Journal de Toulouse, 24 octobre 1869).
Nos deux marronniers sur pied, le 22 juillet 2016
(au 1er plan à gauche, au 2e plan à droite)